Plusieurs d'entre nous avons comme grands-parents Hormidas Bédard et Alphonsine Pelletier. J'ai eu un échange de courriels avec Michel Picard, qui a découvert le blogue Blanche et Joachim un peu par hasard ; lui et moi avons les mêmes arrière-grand-parents Louis Pelletier et Rose Bertrand, mais ses grands-parents sont Napoléon Pelletier et Sara Berrouard.
Cependant Michel Picard a accumulé plusieurs informations que j'ignorais concernant Alphonsine Pelletier (à ne pas confondre avec la mère de Michel, qui portait le même prénom que sa marraine et que ma mère appelait "Fonsine"). En effet ma grand-mère a demeuré longtemps sur la rue Kirouac dans le voisinage immédiat de son frère Napoléon et de ses 4 filles : "Fonsine", Sara, Marie-Rose (aussi appelée "Ti-Rose") et Marianna (surnommée "Ti-Na").
Ces domiciles furent principalement deux maisons côte à côte portant les anciens numéros 110 et 112 sur Kirouac, dont l'une fut construite par Napoléon Pelletier avec son père Louis et l'autre, par un cousin (Arthur) et un oncle (Édouard) de Napoléon. Les deux maisons construites en 1878 étaient identiques mais inversées, et furent modifiées au cours des années. Voir la photo de 1927 où on voit les deux maisons, dont une partie du 112 Kirouac où Arthur Pelletier a établi son commerce de tailleur. Il faut noter qu'avant 1878, la maison ancestrale de Louis était dans le fond de la cour des 110 et 112 Kirouac.
Au 110 Kirouac ont demeuré Marcel et Michel Picard et leurs parents "Fonsine" et Marcel (jusqu'à leur déménagement à Montréal en 1956). Il est merveilleux de savoir qu'un descendant de Louis Pelletier, Jean-Claude Picard de la famille de "Ti-Rose" et Adélard Picard, y habite aujourdhui (mais pour peu de temps encore). C'est lui qui avait fait des travaux sur la maison en 1963.
En face des 110 et 112 a donc demeuré ma grand-mère Alphonsine, au 117 Kirouac (ancien numéro), sur le futur territoire de la paroisse Notre-Dame-de-Grâce. Voir la photo de 1933 prise sur le trottoir de cette adresse, où elle est assise devant ses frères et soeurs Arthur, Joséphine, Eugénie et Napoléon. Cette maison et les voisines sont intactes encore aujourd'hui. Alphonsine et les membres de la famille de son frère Napoléon Pelletier ont toujours été proches les uns des autres. Et c'est ici que j'arrive à la révélation la concernant.
Alphonsine avait des doigts de fée pour broder des dentelles. En 1916 décéda un fils de Napoléon, Arthur Pelletier, âgé d'environ trois ans. Il fut exposé dans la maison du 110 Kirouac. Lors des funérailles à l'église, le cercueil fut déposé sur une table couverte par une pièce de dentelles brodée par ma grand-mère. Après la cérémonie religieuse, cette dernière donna ce "drap" aux parents d'Arthur. Il était considéré comme le plus beau morceau confectionné par elle, constitué à 100% de dentelles. Après le décès de ses parents, "Fonsine" Pelletier fut chargée en 1945 de conserver le magnifique drap qu'elle cacha au fond d'un coffre pour ne pas effrayer les personnes qui, à l'époque, avaient peur des morts.
Peu avant son décès en 1994, "Fonsine" expliqua à son fils Michel les faits rattachés à la pièce de broderie de sa marraine, qu'elle lui confia. Michel l'a conservée précieusement. En arrivant par hasard sur le site "Blanche et Joachim", il a considéré qu'elle devait revenir à quelqu'un de la branche d'Alphonsine. Il me l'a donc offerte ; je l'ai acceptée et même déjà reçue. J'ai hâte de vous la montrer lorsque les occasions se présenteront. C'est le seul souvenir (probablement centenaire) que j'ai maintenant de ma grand-mère Pelletier (Bédard).
Voulant éviter qu'il se perde à mon décès, je cherche quelqu'un de plus jeune que moi, si possible dans la même branche de parenté, à qui je pourrais le remettre avant mon décès afin que la transmission puisse continuer à se perpétuer. Si vous pensez à une telle personne, s'il vous plaît me le faire savoir.
Un gros merci à Michel Picard pour tous ces gestes et toutes ces informations. J'en aurai d'autres à partager bientôt. Michel est un grand collectionneur de disques, entre autres ceux de la Bolduc. C'est grâce à lui si l'intégrale des chansons de La Bolduc a pu être reconstituée.
Michel.
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